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La restauration collective publique est ainsi à l’épicentre de nombreuses réflexions et le gouvernement appelle les donneurs d’ordres publics à acheter plus responsable (objectif de 40% de produits de proximité dans la restauration collective,…). L’acheteur public doit donc intégrer des critères de développement durable dans ses marchés à toutes les étapes de la procédure d’achat, de la définition du besoin jusqu’au suivi d’exécution.
Derrière le label « responsable », de nombreux concepts sont évoqués et parfois mélangés : agriculture biologique, circuit court, approvisionnement local, écolabel… Sans entrer dans une définition exhaustive de chacun de ces termes, rappelons tout de même qu’ils désignent des notions différentes, bien que non exclusives, et agissent sur des piliers différents du développement durable.
Par exemple, l’agriculture biologique certifie, selon une norme européenne, des produits dont les conditions de production sont plus respectueuses de l’environnement (pas d’engrais chimique…). L'écolabel porte aussi sur les conditions de production des produits mais se base sur son propre cahier des charges. "Approvisionnement local" et "circuit court" portent davantage sur les piliers sociaux et économiques du développement durable : Le premier en permettant de maintenir une agriculture de proximité en fixant une distance maximale entre lieu de production et lieu de consommation, le second en garantissant un nombre limité d’intermédiaires entre le consommateur final et le producteur et donc une rémunération plus juste de ce dernier.
Toutes les combinaisons sont permises, le réseau des AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) par exemple combine circuit court, approvisionnement local et agriculture biologique en mettant en relation directement producteur et consommateur. Néanmoins, au-delà des leviers (moyens), il convient de réfléchir en termes d’objectifs poursuivis (résultats).
Le tableau ci-dessous synthétise les moyens permettant d’atteindre les différents objectifs des achats responsables :
Si l’acheteur a bien un rôle central à jouer, il ne peut pas être le seul acteur d’une démarche d’achats responsables cohérente en restauration collective. Du champ à l’assiette, c’est toute une filière qu’il faut construire et impliquer dans la démarche pour que chaque maillon y retire de la valeur ajoutée. L’acheteur est alors le pivot et le catalyseur de la démarche, pour converger vers un « système alimentaire » responsable avec des coûts maîtrisés.
En raisonnant à produit équivalent (« je remplace mon assiette conventionnelle par la même assiette de produits responsables »), l’argument « prix » apparaît rapidement comme LE principal obstacle à la mise en œuvre de la démarche.
Les acheteurs responsables en restauration collective doivent faire le lien entre des producteurs, incités à produire plus durablement, et des consommateurs, prêts à consommer plus raisonnablement.
Producteur, distributeur, acheteur, consommateur… prenons collectivement nos responsabilités !
Pour en savoir plus, téléchargez les guides des Ministères de l’Agriculture et de l’Économie :
• Guide pratique : Favoriser l’approvisionnement local et de qualité en restauration collective
• Recommandations du Groupe d’Étude des Marchés de Restauration Collective et de Nutrition (GEM-RCN)
Pour entrer en contact avec nos consultants experts en marchés de denrées alimentaires ou de restauration : info@cks-public.fr
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